Je me sens si vulnérable
En ce matin de fleurs de sable
J’ai le cœur tout en déroute
Je suis paralysée de doutes
Et si j’avais tout embelli
Et si d’emphases j’avais nourri
Les strophes et les alexandrins
Pour me servir, te tendre la main
Et si je n’étais pas mes mots?
Mais qu’ils me collaient à la peau
Comme un vêtement pour protéger
Ce qui devrait t’être dévoilé
Et si je n’étais pas mes mots?
Si à cause d’eux je sonnais faux
Si derrière eux je n’étais rien
Qu’une pâle image d’un refrain
Je me sens déraisonnable
En cet après-midi de marbre
Devant le roc je me sens poussière
Fragile grain de sable dans l’univers
Et si je pouvais assumer
La force de cette dualité
Moitié candeur, moitié chaleur
Solide et fière pour quelques heures
Et si je n’étais pas mes mots?
Mais qu’ils me collaient à la peau
Comme un vêtement pour protéger
Ce qui devrait t’être dévoilé
Et si je n’étais pas mes mots?
Si à cause d’eux je sonnais faux
Si derrière eux je n’étais rien
Qu’une pâle image d’un refrain
Et si je n’étais pas mes mots?
Si j’étais plutôt leur écho
L’interprète d’humilité
De ce qu’ils avaient à raconter
Et je n’étais pas mes mots?
Que j'acceptais de les habiter
Écrire pour vivre, pour exister
Écrire pour mieux m'apprivoiser
Tous droits réservés
Julie Vigneault, poètesse.
En ce matin de fleurs de sable
J’ai le cœur tout en déroute
Je suis paralysée de doutes
Et si j’avais tout embelli
Et si d’emphases j’avais nourri
Les strophes et les alexandrins
Pour me servir, te tendre la main
Et si je n’étais pas mes mots?
Mais qu’ils me collaient à la peau
Comme un vêtement pour protéger
Ce qui devrait t’être dévoilé
Et si je n’étais pas mes mots?
Si à cause d’eux je sonnais faux
Si derrière eux je n’étais rien
Qu’une pâle image d’un refrain
Je me sens déraisonnable
En cet après-midi de marbre
Devant le roc je me sens poussière
Fragile grain de sable dans l’univers
Et si je pouvais assumer
La force de cette dualité
Moitié candeur, moitié chaleur
Solide et fière pour quelques heures
Et si je n’étais pas mes mots?
Mais qu’ils me collaient à la peau
Comme un vêtement pour protéger
Ce qui devrait t’être dévoilé
Et si je n’étais pas mes mots?
Si à cause d’eux je sonnais faux
Si derrière eux je n’étais rien
Qu’une pâle image d’un refrain
Et si je n’étais pas mes mots?
Si j’étais plutôt leur écho
L’interprète d’humilité
De ce qu’ils avaient à raconter
Et je n’étais pas mes mots?
Que j'acceptais de les habiter
Écrire pour vivre, pour exister
Écrire pour mieux m'apprivoiser
Tous droits réservés
Julie Vigneault, poètesse.